Diététicienne libérale authentique et épanouie

anne-laboussole-dieteticienne-portraitDans cette rubrique « portraits de diététiciennes », nous avons décidé d’interroger des diététiciennes libérales sur leur parcours et choix de carrière. Nous avons eu la chance d’échanger avec Anne Laboussole, membre du réseau Visidiet et diététicienne-nutritionniste libérale depuis 2001. Anne nous parle de ses débuts, mais surtout des conseils qu’elle livre à un grand nombre de diététiciennes libérales désireuses d’optimiser la création de leur activité. C’est notamment ce qu’elle propose en accompagnement avec un de ses nombreux projets, Cab’ Lib, qui propose un accompagnement poussé à toute néophyte du marché de la diététique en libéral.

Bonjour Anne. Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours en tant que diététicienne en libéral ?

Bonjour à vous. J’ai toujours été étroitement liée à la diététique depuis mon plus jeune âge, pour avoir pratiqué de nombreuses années le patinage artistique, qui est une discipline dans laquelle on doit allier finesse et puissance. En ajoutant à cela mon attrait vers l’aide à la personne comme fil conducteur, j’ai naturellement été amenée à passer mon diplôme de diététicienne-nutritionniste. Je me suis installée dans la foulée en 2001 en Charente-Maritime, à mon compte, en cumulant une activité de diététicienne dans un centre de thalassothérapie, en CDI.

Il faut savoir que mon mari est régulièrement muté pour des raisons professionnelles, j’ai donc dû m’adapter et déménager mes cabinets régulièrement, jusqu’à me remettre en question sur ma capacité à faire évoluer davantage mon activité en libéral.
C’est pour cette raison que je me suis tournée vers un DUT Technique de Commercialisation, qui a occupé 2 ans de ma vie, avant de m’orienter 6 mois dans le domaine bancaire. Cependant, je me suis très rapidement rendue compte que j’étais faite pour la diététique, et que mon activité me manquait terriblement.
J’ai donc atterri à Villeneuve-D’ascq en 2012, où j’ai ouvert un nouveau cabinet diététique, avec cette fois-ci un avantage énorme par rapport à mes expériences passées : un bagage supplémentaire non négligeable lié au DUT obtenu peu de temps auparavant.

Aujourd’hui, le cabinet tourne très bien, ce qui m’a permis de prendre une décision importante dans ma carrière, puisque j’envisage de faire appel à une associée dès la fin du confinement. En parallèle, je me suis mise au coaching de diététiciennes depuis plus de 2 ans, afin de partager avec de nombreuses consœurs différents outils et accompagnements dans le lancement de leur activité, via la plateforme que j’ai créée : Cab’ Lib’.

Quel est le plus difficile aujourd’hui pour une diététicienne libérale ? Quels conseils lui donnez-vous ?

Selon moi, tout jeune praticien souhaitant s’installer en libéral doit se concentrer sur 3 axes importants : la localisation, la tarification et la communication.
En ce qui concerne la localisation, elle est à mes yeux primordiale, bien qu’elle ne soit pas évidente. En effet, bien souvent les jeunes diplômées décident de s’installer près de chez elles, ce qui n’est pas forcément la meilleure initiative pour commencer ! Il y a plein de paramètres à prendre en compte avant de sauter le pas (lire notre article « choisir son lieu d’installation« ).

Ensuite, ce que je constate dans mon accompagnement au quotidien auprès de nombreuses diététiciennes, celles-ci sont bien souvent trop timides dans la tarification, et n’osent pas pratiquer des tarifs élevés. Elles veulent donner d’elles-mêmes, faire du bénévolat, ce qui est une bonne chose, puisqu’une diététicienne est par nature très altruiste. Toutefois, c’est cette qualité qui peut malheureusement être un gros frein au développement de l’activité.

Enfin, j’insiste sur l’aspect de la communication. Encore trop de diététiciennes ne souhaitent pas investir pour apparaître sur internet, comme les Pages Jaunes ou Visidiet, alors que c’est le point de départ pour se faire connaître avant le bouche-à-oreille. En outre, si certaines franchissent le cap en envoyant des lettres aux médecins, il ne faut pas avoir peur d’aller serrer des mains, se présenter, aller au contact pour se faire connaître des médecins et autres professionnels de santé de la ville, même les diététiciens libéraux. C’est en agissant de la sorte que l’on développera son bouche-à-oreille, et indubitablement, son activité.

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Parlez-nous de votre projet, Cab’ Lib’.

Le projet Cab’Lib est une prestation d’accompagnement pour diététiciennes libérales sur tout le territoire français (DOM-TOM compris). L’idée est de proposer ce qui nous manque quand on débute : une vision claire et définie du métier, le lieu d’installation et comment s’installer. Je propose donc une étude de marché, un des éléments clés dans l’installation. Ensuite, j’établis avec elle un business model, basé sur ce que proposent les autres diététiciennes de la ville / région, en établissant un prévisionnel sur le nombre de consultations que pourrait envisager la diététicienne en question. Mais aussi quel pourcentage de patients restera avec elle dans la durée, etc.

Enfin, je propose également des outils que je mets à disposition en m’appuyant sur mes 20 ans d’expérience en diététique, et du coaching sous forme de supervision individuelle pour exposer des cas précis concrets de patients en cabinet. Et enfin des réunions « progrès collectif » qui sont des rencontres en groupe de 3 diététiciennes dont l’objectif est de permettre à chacune d’elles d’évoquer leurs difficultés tant au niveau de l’installation qu’au niveau des consultations. C’est une invitation à la discussion, aux échanges d’idées et au partage des solutions pour le progrès de la pratique.

Et si demain vous n’étiez plus diététicienne, que feriez-vous ?

J’ai une vraie passion pour la nature, je suis une maman « zéro-déchet » et également apicultrice à côté de mon activité de diététicienne. Je pratique le trail, j’ai eu l’occasion de courir le semi-marathon du Mont Blanc l’an passé, donc je me tournerai sans aucun doute vers la Nature !

En outre, je trouve que l’enseignement et les recommandations diététiques actuelles risquent d’être insuffisants face aux problèmes futurs d’écologie. Par exemple, le conseil de manger 5 fruits et légumes par jour me semble dépassé aujourd’hui. De ce fait, je souhaiterais compléter mon bagage actuel, avec de l’aromathérapie et de la phytothérapie, et donc me tourner vers la naturopathie.

Enfin, j’insisterai sur la volonté de vieillir en bonne santé avant tout ! J’imagine que si j’étais amenée à arrêter la diététique, je ferais des treks dans des hauts sommets, et je transmettrais un maximum d’informations à mes enfants sur la nature, en les sensibilisant.

En tant que « business-woman » et mère de famille, quels conseils donnez-vous pour organiser au mieux son emploi du temps ?

C’est une question très intéressante, dans la mesure où mon emploi du temps est très chargé, entre le cabinet diététique, l’accompagnement de coaching et la vie de « famille nombreuse », je suis confrontée à la course contre le temps. J’ai également été mère au foyer pendant 3 ans, j’ai donc retenu qu’il faut avant tout SE CONNAITRE.

Cela passe par la prise de conscience de ses valeurs, de ses ambivalences (« je travaille ou je reste auprès de mes enfants ? »), savoir peser le pour et le contre de chaque chose importante dans sa vie, et une fois que l’on a délimité ces parties, il conviendra de tenir un tracker semainier. L’idée de cet outil est d’évaluer sur une semaine du lundi matin au dimanche soir, le temps passé au petit-déjeuner, à prendre sa douche, etc., et de tout noter pour analyser les moments durant lesquels on perd le plus de temps, ce qu’on aime faire ou ce qu’on n’aime pas faire, ce qui est important pour nous et que l’on n’arrive pas à intégrer, etc.

En plus du semainier, je recommande fortement de lister les tâches qui nous plaisent et celles qui ne nous plaisent pas, et de prioriser les tâches importantes en incluant celles que l’on aime moins. Ensuite, il est nécessaire d’avoir un minimum de routine, car on retrouve dans toute journée une base sur laquelle on peut se reposer (par exemple l’heure du lever, du coucher, les repas, les tâches indispensables, des instants OFF pour soi, etc.).

Enfin, je recommande vivement de tenir un « cahier de post-it », sur lequel on notera toutes les tâches à réaliser. Contrairement à un post it qui va être jeté, ce cahier conservera votre avancé et donc toutes les taches que vous avez réalisées. C’est incroyablement satisfaisant, cela permet de se valoriser et de prendre conscience de l’avancée de notre projet !

Quels livres ou films recommandez-vous ?

Pour commencer, je recommande très souvent ce qui est accessible à tout le monde : la méditation.

La méditation est importante pour prendre du recul sur son activité, mais aussi sur sa propre vie ! Elle permet d’optimiser la concentration et donc de gagner en efficacité. Pour y parvenir, il convient donc de s’aménager des temps de pause, de se régénérer, de se ménager. Tout comme l’activité physique, la méditation est un élément indispensable pour avoir un « esprit sain dans un corps sain ».

Concernant les livres, je recommande le « Morning Miracle » qui est un petit condensé de développement personnel, ou si vous avez le courage, le topissime « Les 11 clefs de la réussite » de Tony Robbins qui est extrêmement stimulant !
Je dévore également « l’intelligence émotionnelle », de Daniel Goleman, qui permet de maîtriser les bases de la sensibilité, de l’empathie passive, et de savoir dialoguer et favoriser l’écoute active.

Côté films, j’aime beaucoup « A la recherche du bonheur » et « Wild », mais aussi tout ce qui peut faire rire, donc regarder des spectacles humoristiques et écouter des musiques stimulantes pour cultiver l’enthousiasme. C’est un élément essentiel et dynamisant pour être performant et heureux, être léger, garder un brin d’insouciance et de spontanéité révèle votre authenticité, ce sera un booster d’énergie.

L’équipe Visidiet remercie Anne Laboussole pour le temps qu’elle nous a accordé lors de cette interview. Nous vous invitons à consulter son site internet, diététicienne à Villeneuve-d’Ascq, et à la contacter au 06.63.01.95.35 pour plus d’informations. Pour échanger avec nous, ou nous faire part de votre expérience, n’hésitez pas à nous contacter par formulaire via notre plateforme.

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