« Ne laisse pas la peur de l’échec t’empêcher de réaliser ton rêve »
Dans cette rubrique « portraits de diététiciennes », nous avons décidé d’interroger plusieurs diététiciennes du réseau, sur leur parcours et choix de carrière. L’interview se divise en 3 temps : la chronologie dans l’installation, l’impact qu’internet a eu sur le développement du (des) cabinet(s), et pour finir, motivations qui vous ont animé, les difficultés rencontrées, et les conseils pour un praticien qui souhaite s’installer en libéral.
Aujourd’hui, il s’agit de Lucie Charpin, diététicienne-nutritionniste à Anneyron ainsi qu’à distance, spécialisée en périnatalité, pédiatrie et allaitement maternel.
Racontez-nous votre parcours de diététicienne. Et pourquoi avoir choisi votre ville ?
J’ai commencé à exercer mon métier de diététicienne après l’obtention de mon BTS en 2008, il y a 13 ans. Je me suis spécialisée en diététique périnatale, pédiatrique et en allaitement maternel. Ma première expérience en milieu associatif m’a permis de mettre en pratique ma spécialisation. Ma patientèle comprenait des femmes enceintes, allaitantes, des nourrissons, des (jeunes) parents et des enfants.
Plus tard, j’ai saisi une opportunité professionnelle dans la région lyonnaise, au sein d’une société de restauration, j’étais alors en charge de l’offre alimentaire pour les enfants des écoles primaires et des crèches. Du fait de l’éloignement entre mon lieu de travail et mon domicile, je passais beaucoup de temps dans ma voiture et il n’était pas question pour moi de déménager en ville, ayant grandi à la campagne.
Après quelques années, une nouvelle opportunité s’est présentée à moi, plus près de mon domicile.
J’ai alors accepté un poste de responsable du service restauration scolaire au sein d’une collectivité territoriale.
Et finalement, il y a 1 an, j’ai décidé de me lancer en libéral, pour répondre à mon besoin d’indépendance et pour travailler dans le respect de mes valeurs.
Aujourd’hui, j’exerce mon métier avec passion, notamment du fait de ma spécialisation.
Qu’est-ce que vous trouvez le plus compliqué à l’heure actuelle dans la profession de diététicienne ?
Ce n’est pas toujours simple d’aller à la rencontre des autres praticiens, pour se présenter. Certains sont débordés, d’autres (rares) pas intéressés. Heureusement, j’ai pu créer quelques liens « forts » avec ostéopathes, sage-femme, coachs sportifs spécialisés pour femmes enceintes, médecins généralistes. Mon réseau s’étoffe petit à petit.
A l’inverse, qu’est-ce que vous préférez dans votre métier ? Et de quoi êtes-vous le plus fier depuis votre début d’activité ?
J’aime accompagner, écouter, soutenir et voir évoluer les situations. J’apprécie particulièrement quand une patiente m’écrit pour me donner de ses nouvelles (et me tient informée de comment se passe son allaitement par exemple).
Je suis fière quand une patiente me dit qu’elle aurait probablement stoppé l’allaitement si on ne s’était pas rencontré ; et également quand une personne m’appelle en me disant « je connais telle personne qui m’a parlé de vous, alors moi je ne suis ni enceinte, ni allaitante, j’ai un certain âge, accepteriez-vous de faire mon suivi nutritionnel ?
C’est un grand OUI bien sûr… Je suis spécialisée mais je ne ferme pas la porte.
Avez-vous une petite anecdote croustillante à nous raconter ?
J’utilise des accessoires pour mes consultations allaitement que j’appelle les « boobs », il s’agit de seins en tricot de différentes tailles, couleurs et différents tétons (sortants, plats, ombiliqués). Ces accessoires me permettent de montrer que tous les seins sont dans la nature et que tous peuvent allaiter (sauf rares cas, là n’est pas la question).
C’est assez drôle de voir la tête des papas et les sourires des mamans quand je sors les « boobs ».
Quels conseils donneriez-vous à une jeune diet ?
Je lui dirais d’accueillir chaque situation (même et surtout difficile) comme une expérience qui va la fortifier. Ne laissez pas la peur de l’échec vous empêcher de réaliser votre projet/rêve.
Comment gérez-vous les moments de rush et de moins bon ?
Je commence mon activité, les demandes augmentent (grâce au réf notamment, merci à Visidiet d’ailleurs) mais on ne peut pas parler de rush pour l’instant. Patience…
Que faites-vous à côté du cabinet ?
Je m’occupe de ma famille. J’ai 2 enfants de 5 et 2 ans. Mes journées sont bien occupées. J’aime la nature et la marche, les randonnées en montagne, en forêt…
Je suis chrétienne, j’essaye de consacrer du temps à mes lectures, prières…
Enfin, avez-vous un jeu de société préféré, une série à recommander ?
J’adore le loup garou de Thiercelieux en famille. Pour ce qui est de l’écran, mon rapport avec la télévision a évolué au fil des années. Avant je regardais de tout et n’importe quoi. Et puis j’ai décidé que je ne voulais plus voir les informations, ni les publicités. J’ai donc arrêté la télé en direct. Je sélectionne avec soin les films et séries que je regarde (en streaming ou sur Netflix ou en replay) depuis que j’ai réalisé que tout ce qu’on voit à un impact sur nos émotions et notre moral…
J’aime les films-histoire, particulièrement quand ils sont chrétiens. Mes recommandations (peut également convenir aux non chrétiens !) « Jésus l’enquête » ou encore « Invincible : Le chemin de la rédemption » (Unbroken: Path to Redemption).
L’équipe Visidiet remercie Lucie Charpin pour le temps qu’elle nous a accordé lors de cette interview. Nous vous invitons à consulter son site internet, diététicienne à Anneyron et à distance, et à la contacter au 07 86 95 94 46 pour plus d’informations. Pour échanger avec nous, ou nous faire part de votre expérience, n’hésitez pas à nous contacter par formulaire via notre plateforme.